La suite est pour l’instant une grande inconnue.
Il y a mille possibilités, et en même temps très peu. J’ai refusé un job en bretagne car ma compagne n’est pas très motivée, j’ai l’impression de risquer de passer à coté de quelque chose. Et en même temps je ressent l’envie d’imaginer, essayer autre chose et je suis quelque part soulagé qu’il n’y ai pas de suite à la bretagne.
Ai-je vraiment envie de continuer comme ça ?

Je passe parfois des jours (ou des nuits) à réfléchir à une idée parfois saugrenue pour tenter de définir sa faisabilité. Soit elle est bonne à jeter, soit elle mérite d’être travaillée. Il y en a bien quelques unes qui retiennent mon attention :
– Une maison d’édition
– De la cartographie aérienne par drone
– des caravanes à vélo

La dernière serait drôle quelques temps, mais je ne me vois pas faire ça des années. Y a-t-il un marché pour ça ? Je n’ai trouvé qu’un fabriquant et beaucoup de gens qui en fabriquaient eux-même pour s’amuser.

La cartographie aérienne par drone me semble intéressante, c’est un travail à la fois de terrain, que j’apprécie, et à la fois de bureau. Il y a un marché pour ça, quelques contraintes réglementaires et une concurrence locale pas trop étouffante. Il y a par ailleurs un réel aspect entrepreneurial qui me plaît énormément.

Le premier, la maison d’édition, serait un projet de cœur. Tenter de donner une place à un auteur que l’on trouve talentueux est à mon sens très valorisant. D’autant que je me sent définitivement plus à l’aise dans l’ombre. Se posent deux problèmes : je ne connais rien aux métiers de l’édition, je n’ai pas de réseau et en vivre correctement me paraît compliqué. Je ne suis pas propriétaire et j’ai l’impression que si j’arrivais à me tirer un smic au bout de deux ans ce serait un exploit. Imaginez donc un salaire décent.
Ne serait-ce pas plutôt un projet de cinquantenaire aux moyens conséquents ?

Il y a aussi un problème majeur, dans aucun des deux cas précédents je ne me vois me lancer seul.
La cartographie ? Je pourrais quasiment tout faire seul au début, cependant je suis un bien piètre commercial. Je l’ai dit, je préfère faire dans l’ombre.
La maison d’édition ? Je ne me sent ni compétent ni légitime seul. Et quelle plus lourde responsabilité que de prendre une oeuvre et d’essayer de la vendre ? Quelle serait la déception des auteurs si au bout de deux ans je mettais la clef sous la porte ? (Peut-être aucune, ou mince en fait).
Dans les deux cas je n’ai pas de binôme. Hormis mon chat.

J’imagine qu’il est nécessaire de travailler sur ces craintes avant d’aller plus loin. Ou peut-être que la solution réside dans le fait de se lancer tête baissée. Difficile de faire demi-tour une fois au pied du mur que l’on s’est soi-même érigé.